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Equilibre fuyant

 

J’avance lentement

Sous un soleil écrasant

Mes pieds, plus lourds à chaque pas,

S’enfoncent inlassablement

Dans le sable liquide.

Et je ne vois que des champs couverts de neige

Que des dimanches matins heureux

Dans mes montagnes fraiches et splendides

 

.La vielle dame m’avait dit un jour

Que le bonheur est dans le mouvement

Dans la fluidité entre deux étapes, deux états

Et nulle part ailleurs.

 

Devant moi, toujours, mon enfance

L’air chargé de sel, porté par le vent

Ces milliers d’étincelles dans l’eau

Ces milliers de pensées insaisissables

Et le son des galets brassés par les vagues

Qui me bercera jusqu’à l’infini.

 

Jules Delavigne, Conclusions, 2008

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